Le journal pour documenter la géopolitique : les mobilisations, les révoltes, les émeutes, les révolutions et leur répression.
Pour comprendre notre temps, son histoire et ses enjeux.
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🔴 OBERT RETIRE SES TROUPES D'AMOUNTEFIUME ET REND LA SOUVERAINETÉ ENTIERE DE LA VILLE A ARPEGENE
Ce matin les troupes d'Obert ont quitté la colonie Arpéginoise d'Amountefiume, mettant fin à plus d'un an d'occupation Obertienne. Pour rappel, la colonie avait été occupé par Obert lors de la guerre civile Arpéginoise, et avait depuis refusé de rendre la souveraineté militaire à Arpégène, sous prétexte que la nouvelle République Arpéginoise serait trop instable pour pouvoir s'assurer de la protection de cette zone stratégique face à Eterstone.
Point de tensions majeur entre les deux nations de la ligue Barcelique, il aura fallut d'inombrables heures de négociations, deux traités et un arbitrage de Fourbi pour que les deux pays s'accordent. L'occupation d'Obert s'était transformé en bi-occupation après le premier traité. Et le second traité définissait les conditions pour qu'Obert quitte la ville. A savoir la construction d'un avant-poste Barcelique à côté d'Amontefiume.
C'est donc pour ça qu'Obert a terminé la construction d'un petit fort, "étant voué à s'aggrandir", nous confie le capitaine de l'opération, où ses troupes se sont mise en garnison.
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🔴 GUERRE SAINTE MARENISTE. Signature d'un pacte entre les marénistes et Narva.
Réunis au palais de Narva, les délégués des puissances marénistes et le gouvernement narvanien ont conclu un pacte de soutien réciproque dans la guerre lancée contre Eterstone et étendue à l'Union des Royaumes Eternels.
Conclu sous le nom de "Pacte des Six", cet accord stipule que Narva ne se mêle pas des affaires religieuses de la guerre, mais fait converger ses intérêts économiques avec les intérêts de la guerre sainte dans la lutte contre un ennemi commun.
Ancienne alliée économique d'Octavia Stone, la reine Morgana Iere de Narva a opéré une volte-face à la suite de tensions dans la guilde qui les unissait également toutes deux à Fourbi. Désormais cobelligérante, elle n'a pas encore explicité les objectifs qu'elle poursuit.
Les trois nations de l'URE se retrouvent ainsi engagées contre les hommes des cinq armées marénistes et celle de Narva.
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🔴 CENTRE. La noblesse déchue d'Arpégène fonde son royaume.
Une semaine après le massacre de la Corde-aux-Traîtres ayant inondé Arpégène du sang de plus de 1000 victimes, et la prise de pouvoir impromptue de Giocasta d'Io, les nobles d'Arpégène survivants de cette nuit funeste, escortés sur ordre de la nouvelle dirigeante, se sont réfugiés dans les ruines de la baronnie de Childroche où ils ont proclamé un nouveau royaume : le Royaume maréniste d'Arpégène à Childroche.
Fondé en opposition à la République, ce royaume bien éloigné de la terre qu'il revendique entend conserver les règles de féodalité traditionnelles d'Arpégène. Cette ambition est incarnée par la personne de celui qui en a été désigné roi, Teomedo Ier, ancien membre du Conseil diocésain de Silvio di Vallegalo.
La fondation de ce royaume pose un problème de légitimité majeur à la République, mais constitue aussi une épine diplomatique pour la Ligue barcellique : les royaumes d'Obert et Artagnia pourraient être enclins à soutenir Teomedo et ses courtisans, mais l'accaparement brutal de Childroche, tribut d'une victoire commune, peut également poser problème.
Sur place, les populations vivant en autarcie sur le territoire de Childroche depuis la chute de la baronnie ont déjà fait état de leur protestation quant à ces nouveaux occupants en organisant des jets de projectiles sur les murs de Castelbaron. Retranché et encore affaibli, le nouveau royaume devra agir pour consilider son existence à l'intérieur de ses frontières autoproclamées, mais aussi à l'extérieur.
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🔴 ARPEGENE. 350 morts après une nuit sanglante à Arpégène. Lorenzo da Véra tué. Les conservateurs au pouvoir.
L'aube s'est levée ce matin sur un spectacle insoutenable à Belcante. Des passants hagards déambulaient dans les rues de la capitale, jonchées de centaines de cadavres en témoignage du massacre ayant éclaté cette nuit.
Les premières violences ont eu lieu juste après la pendaison de l'assassin de Mefisto Ier et ses complices dans la soirée. Un premier groupe d'hommes armés a fait irruption sur la place de la potence et tué les magistrats présents ainsi que le bourreau. Parmi eux, à visage découvert, d'anciens combattants parmi les plus radicaux du camp républicain. Simultanément, dans toute la capitale, d'autres groupes ont pris pour cible les habitats où demeurent encore des nobles mais aussi des lieux de pouvoir. La porte du Parlement, défoncée, arbore désormais l'inscription "Traîtres". Le Palais épiscopal, siège du gouvernement, a également été pris d'assaut, pillé et saccagé. Lorenzo da Véra, figure autrefois rassembleuse, y a été tué sans sommation, son corps jeté par la fenêtre, par ceux qu'il s'était évertué à protéger.
Passé le moment d'effarement, la garde de Belcante s'est rassemblée et a engagé le combat contre les assaillants. Une escadre a notamment été envoyée protéger Giocasta d'Io, candidate conservatrice opposée à Lorenzo da Véra dans l'élection générale devant avoir lieu la semaine prochaine.
Anciens nobles comme républicains modérés semblent avoir été les cibles claires des attaques. Partout sur les murs de la ville, entre deux traces de sang, des inscriptions "Justice pour les traîtres", "Mort pour les nobles et les pourceaux", "République sauvage".
Leur chef assassiné, les forces d'Arpégène se sont tournées vers celle qui semblait la plus légitime, dans l'urgence, à prétendre succéder à Da Véra : dans un discours sous haute garde dans l'escalier du Palais épiscopal réinvesti, Giocasta d'Io a annoncé être "prête à assumer les pouvoirs de la République, dans ses moments les plus sombres et jusqu’à sa gloire". Elle a immédiatement ordonné l’exécution de tous ceux ayant participé aux massacres et l’arrestation de tous les éléments radicaux de la République. Elle a aussi fait escorter les nobles rescapés jusqu’au port et leur a affrété un navire au nom de la République, afin que "leur présence ne soit plus un sujet de tensions". Ainsi les derniers nobles d’Arpégène ont-ils quitté le territoire dans le jour naissant.
Le calme n’est revenu dans le pays que vers 3h00 du matin, après de longues heures de confrontations meurtrières qui virent douloureusement triompher les forces gouvernementales. Un premier rapport, ce matin, fait état de plus de 350 morts seulement dans les rues de Belcante, républicains, aristocrates, hommes et femmes confondus. Les attaquants auraient été pas moins de 150 parmi lesquels les partisans les plus zélés de la République, ayant exprimé leur sentiment de trahison face à l’amnistie de Mefisto Ier. Leurs pertes ne sont pas encore comptées.
Après ce déchaînement expiatoire de violences qui couvaient depuis trop longtemps, Giocasta d’Io a à charge de redresser un pays toujours plus au bord de l’effondrement que Lorenzo da Véra, idéaliste devant l’éternel, n’aura pas su réconcilier de son vivant.
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🔴 ARPÉGÈNE. Mort de Mefisto Ier.
L'ancien Prince-Évêque d'Arpégène, Mefisto Ier, est mort des suites de ses blessures alors qu'on le transportait sur une civière vers le port de Belcante où un navire d'Artagnia devait l'escorter jusqu'en terre d'asile.
Cinq jours d'agonie ont changé l'attentat contre sa vie en assassinat. De quoi alourdir la charge contre son désormais meurtrier, dont le procès s'achèvera cet après-midi.
Des scènes de liesse populaire sans débordements ont émaillé la ville à la nouvelle, et une manifestation spontanée s'est formée devant le Palais épiscopal de Belcante, siège du gouvernement, pour demander la libération de l'assassin et de ses complices. Interrogé à son retour de voyage diplomatique dans les régions du Centre, Lorenzo da Véra a réaffirmé son souhait que la justice suive son cours "sans pressions de l'extérieur" et a répété que "le meurtre, de qui que ce soit, n'a pas sa place dans la République".
Cet assassinat met le Sovrano d'Arpégène dans une situation au bord de l'embrasement, autant que toute la question de Mefisto Ier. Largement perçu comme un tyran, sa mort est prise comme une excellente nouvelle en Arpégène, mais elle consiste aussi un point d'achoppement évident avec Obert et Artagnia qui souhaitaient la survie de l'ancien dirigeant. La justice se retrouve avec une mission délicate : rendre justice en choisissant qui il vaut le mieux fâcher entre la population arpéginoise et les deux puissances monarchistes voisines.
🔴 ARPEGENE. L'assassin de Mefisto Ier et ses complices pendus.
La justice arpéginoise a rendu son verdict : pour homicide, mort par pendaison avec application immédiate de la sentence.
Aussitôt dit, aussitôt fait. La nouvelle n'a pas eu le temps de s'ébruiter dans la capitale que les huit hommes étaient pendus. D'après nos informations, ils faisaient partie d'une des franges d'anciens combattants républicains les plus radicaux de la guerre civile, frappés d'interdiction de quitter le territoire par le gouvernement d'intérim.
Cette exécution, très politique, entérine la volonté du pouvoir en place de se donner une image de respectabilité à l'approche des élections, pour séduire à la fois les plus modérés et les puissances voisines. Da Véra, qui avait joué de zèle auprès des magistrats pour empêcher l'exécution de Mefisto Ier, a brillé ici par sa neutralité. Lui qu'on sait personnellement opposé à la peine de mort, comptait pourtant bâtir sa république avec l'aide des radicaux. Après un coup comme celui-là, qui devrait ravir Artagnia et Obert, il va lui falloir récupérer leur confiance.
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RP
🔴 OBERT : Décryptage de la grande réforme de Guillaume de Boanert et de son fils Sygeard
Des changements politiques s'imposent dans la Ligue Barcelique. Après la révolution du FRA qui a plongé Arpégène dans une ère de radicalité républicaine, Obert emprunte un chemin inverse. Celui d'un conservatisme assumé et d'un pouvoir officiellement héréditaire.
Pour rappel, la République Sérénissime d'Obert était dirigée par un Chancelier à vie, forcément un noble et systématiquement un Boanert, en somme un monarque. Toutefois, il était élu par les puissants du royaume, réunis en corporations, ce qui donnait aux bourgeois et aux marchands une voix dans la succession du Chancelier.
Cela appartient désormais au passé, car la succession du pouvoir ne se fera plus que par le droit du sang. Le premier fils du monarque deviendra son héritier.
Le conseil des corporations, organe législatif, est réformé en Parlement, dont le fonctionnement, bien que marginalisé, reste le même.
Le plus grand changement, qui préfigure une série d'autres réformes autoritaires, est que la République Sérénissime d'Obert se transforme en Grand Duché des Provinces de l'Union d'Obert, abrégé en Provinces de l'Union. Le Chancelier devient donc Grand Duc.
Les raisons de ce revirement politique sont sans doute une réaction à la révolution Arpéginoise, mais également un processus engagé depuis longtemps par les Chanceliers visant à rendre leur pouvoir héréditaire. La longévité impressionnante de Guillaume de Boanert et la crainte du républicanisme ont rendu cette réforme parfaitement envisageable. Cependant, comment les mouvements d'intellectuels radicaux inspirés par Arpégène réagiront-ils face à cette nouvelle tyrannie ?
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🔴ANTARES. Da Véra en visite de pénitence à Narva.
Comme annoncé depuis la proclamation de la République, le Sovrano d'Arpégène s'est rendu aujourd'hui à la capitale du royaume d'Antarès, venant demander pardon au nom de sa nation pour la mise à sac de la ville par une troupe de soldats sans ordres.
Après avoir inspecté les chantiers de reconstruction aux côtés de la souveraine Morgana, le Sovrano a fait don de grandes quantités de matériaux de construction ainsi que de la mise à l'ouvrage des meilleurs ingénieurs d'Arpégène.
Condamnant sans réserve "un acte impardonnable, fruit du diable qui habitait cette époque", Da Véra a annoncé faire don des soldats à Antarès en tant que prisonniers en réparation du régicide ayant coûte la vie à feu le roi Erispoë.
Morgana a souhaité exprimer son appréciation du geste, évoquant "la justice de cette repentance, portée par un nouveau régime, innocent dans cette affaire, avec lequel nous espérons nous tourner vers l'avenir".
Trois traités ont été signés entre les deux nations. D'une part Arpégène, en tribut d'une "dette de feu éternelle", s'engage à aider pleinement à la reconstruction. Les deux États se sont ensuite entendus sur un pacte de non-agression. Enfin, Arpégène s'engage désormais à garantir l'indépendance d'Antarès, promettant ainsi d'entrer en guerre à la rescousse du royaume chaque fois qu'il serait menacé. À ce sujet, le Sovrano n'a pas retenu ses attaques à l'encontre du Royaume de l'Éternité voisin. "Face aux délires tyranniques d'expansion de certains États du Centre, ayant vu tomber Kho'lon sous le crime et l'avidité, il convient de prendre les dispositions nécessaires. (...) Arpégène répète, si c'était nécessaire, qu'elle ne laissera pas la région aux mains des hérétiques ayant prouvé leur goût du sang. Antarès, au même titre que tous les opprimés du commandblockisme, peuvent placer leur confiance en la République pour les protéger et, à terme, les libérer."
Interrogé sur l'attentat contre Mefisto Ier, hier, à Arpégène, Da Véra n'a pas souhaité se prononcer, invoquant que "toute violence sur individu sortant du cadre de la justice était déplorable". "Nous sommes ici pour célébrer le pardon et la réconciliation" a de son côté conclu Morgana. "Laissons le passé à sa douleur et concentrons-nous sur la construction de demain".
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🔴 ARPEGENE. Fin du procès de Mefisto Ier. L'ancien Prince-Evêque condamné à l'exil.
C'est une décision qui était très attendue. A l'issue de près de deux semaines de procès, le dirigeant déchu d'Arpégène a dû répondre à des accusations en "tyrannie", "homicide", "homicide commandé" et "sédition". L'ancien dirigeant a gardé le silence tout au long du procès, laissant la parole a ses avocats qui avaient commencé sa défense en évoquant "l'hérésie" et la "disgrâce" d'un tel procédé, avant d'être rappelés à l'ordre.
Sa mise au ban du territoire d'Arpégène par le tribunal, réuni dans la cathédrale Saint-Shubka de Belcante, a été prononcée ce matin. Une peine trop légère pour certains, trop dure pour d'autres. Une foule en colère s'est immédiatement rassemblée sur le parvis de la cathédrale pour montrer son mécontentement : "A mort le tyran !" pouvait-on notamment entendre. Une belcantoise nous explique sa colère : "N'importe lequel d'entre nous serait jugé coupable d'homicide, ce serait la pendaison ! Et lui il s'en sort !" A l'opposé, les soutiens du Prince-Evêque plaident pour lui : "Au cours de la guerre civile, il n'a fait que défendre sa position de droit... C'est cynique, de le punir pour ça. Et inacceptable de bannir un ancien dirigeant. Qu'est-ce que cela augure pour les autres?"
La mort était la peine la plus probable et la plus attendue. Pour l'exemple. Mais Lorenzo da Véra n'y était pas favorable, craignant que les règlements de compte ne remplacent la vraie justice, et craignant l'ultimatum militaire de ses deux voisins, Obert et Artagnia, qui ont clairement menacé la République si Mefisto Ier venait à être exécuté.
La sentence est à exécution immédiate, signifiant que Mefisto Ier devra quitter le territoire d'Arpègène dans l'après-midi. Il trouvera probablement l'asile à Obert ou Artagnia, suivi par d'autres nobles condamnés à la même peine.
🔴 ARPEGENE. Mefisto Ier poignardé.
Solidement gardé depuis la fin de son procès ce matin, afin d'éviter tout heurt face à la foule arpéginoise, l'ancien dirigeant, condamné à l'exil, a été victime d'une agression alors qu'il était escorté vers la frontière.
La foule s'était rassemblée sur son passage pour le huer. Un homme d'une quarantaine d'années, surgissant, s'est jeté sur lui en criant "Justice !" et l'a poignardé plusieurs fois à l'abdomen sous des cris d'une nature difficile à déterminer.
Mefisto Ier a été immédiatement évacué et l'agresseur maîtrisé par la garde de Belcante, mais une dizaine d'individus dans la foule, dont on ne sait pas encore s'ils étaient des complices, s'en sont mêlés pour tenter de le libérer. Un affrontement s'est ensuivi, provoquant la mort de deux des civils. Les huit autres, dont l'agresseur de Mefisto Ier, ont été immédiatement arrêtés et emmenés. On nous informe qu'à la demande de Lorenzo da Véra, ils passeront en comparution immédiate devant une cour pour "tentative d'homicide", "attaque sur dépositaires de l'ordre" et "trouble à l'ordre public".
Aux dernières nouvelles, Mefisto Ier se trouverait dans un état "stable" selon les mots de la mère supérieure de l'hospice où il est pris en charge. Des premières perquisitions sont en cours dans les domiciles des éléments les plus radicaux de la République, pour beaucoup anciens combattants de la guerre civile.
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🔴 ARPEGENE. Da Véra en visite à Obert. Ouverture du procès de Mefisto Ier.
Le nouveau dirigeant, "Sovrano", d'Arpégène, Lorenzo da Véra, s'est rendu aujourd'hui au château de la Sauvegarde pour rencontrer ses désormais homologues Charles, Grand-Duc d'Artagnia et Guillaume de Boanert, Chancelier d'Obert. Cette visite diplomatique, première de la nouvelle république, vise à rassurer les puissances alliées de la Ligue barcellique qui ont suivi le renversement de la principauté épiscopale d'un oeil méfiant. Ne pas se mêler des affaires internes d'un pays voisin et allié est une chose, à condition que ses problèmes ne débordent pas ses frontières.
Le Sovrano mène ainsi une offensive de charme pour persuader Artagnia et Obert de la stabilité du nouveau régime et de sa volonté de coopération avec des monarchies sans pousser à les renverser. La République fait effectivement face à une situation délicate où l'apaisement est de rigueur : en termes rompus avec Antares et glaciaux avec Eterstone où son influence se fait déjà sentir, elle doit faire face à la défiance de ses deux alliés dont Obert, rappelons-le, ne lui a pas encore restitué son comptoir colonial, occupé militairement pour forcer le blocus contre Eterstone le temps de la guerre civile.
Désireux à la fois de récupérer son comptoir et d'éviter le conflit, Da Véra a donc tenté de donner des gages aux puissances qui ont fait le geste de l'inviter malgré leur hostilité, tout en essayant de ne rien céder sur le fond du nouveau régime. Sont ainsi apparues comme "demandes particulièrement nécessaires à l'harmonie au sein de la Ligue" qu'Arpégène ne tente pas d'exporter la révolution (par des interdictions de quitter le territoire), qu'Arpégène ne se mêle pas des tentatives de révolte en Eterstone, et que le gouvernement fasse tout son possible pour éviter l'exécution de ses nobles, une clause dont le Sovrano n'a pas pu se porter garant du fait de l'indépendance de la justice.
C'est un jeu d'équilibriste pour le républicain, qui, inflexible sur la forme, doit composer à la fois avec les volontés de ses puissants voisins et des éléments les plus radicaux de son nouveau régime.
Le procès de l'ancien dirigeant, proclamé tyran, Mefisto Ier, cristallise toutes les tensions. Les radicaux veulent sa mort, pour l'exemple, une peine absolument inenvisageable pour Artagnia et Obert qui ont placé un ultimatum militaire à cette idée. Soucieux d'unité et de réconciliation, le Sovrano plaide, lui, pour des peines plancher applicables à tous au lieu de punir pour l'exemple. Pragmatique, il souhaite éviter tout débordement. C'est ce qui lui a permis de négocier l'occupation partagée de sa colonie avec Obert en attendant sa récupération compète. Une première rencontre qui, sans effusions particulière, s'est mieux passée qu'attendu.
Il souhaite maintenir la barque à ce rythme, entre réforme et apaisement, jusqu'aux élections où il est candidat, donné très largement vainqueur contre la candidate de l'aile modérée des républicains. Ses voisins, eux, ont manifesté leur prudence au moins jusqu'aux élections, mais surtout jusqu'à la fin du procès de Mefisto, qui devrait durer deux semaines.
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🔴 GUERRE CIVILE D'ARPEGENE. Le FRA brise le siège, Mefisto Ier capturé.
Après trois semaines de siège, les forces rebelles du Front républicain d'Arpégène ont réussi à pénétrer dans l'enceinte de la forteresse d'Altaguardia. Les hommes du Prince-Evêque y ont déposé les armes et Mefisto Ier a été fait prisonnier.
Une prise de parole de Lorenzo di Véra, figure centrale du FRA, est attendue dans la soirée. Il devra se prononcer sur l'avenir de la principauté épiscopale après plus de deux mois d'une guerre civile ayant scindé la population et grandement affaibli Arpégène sur la scène internationale.
Pour l'heure, les Arpéginois n'osent pas encore manifester leur ressenti. Les rues de Belcante restent traumatisées par les combats qui y ont eu lieu et le climat reste à la défiance entre les soutiens de l'aristocratie et ceux de la République.
Nous reviendrons vers vous dès que possible avec plus d'informations.
🔴 GUERRE CIVILE D'ARPEGENE. La République proclamée.
En fin d'après-midi, Lorenzo da Véra, nouvel homme fort d'Arpégène, a aboli la principauté épiscopale, déchu le Prince-Evêque et proclamé la première République d'Arpégène.
Depuis le balcon du Palais des Evêques, entouré des grands noms de la révolte bourgeoise, il s'est adressé à la foule rassemblée sur la Place Lealta. "La République sera pour tous", a-t-il promis. "Elle vivra au travers d'élections et visera le bonheur et l'égalité de chacun." Il a fait savoir qu'il assumait le pouvoir intérimaire jusqu'aux élections, pour la première fois au suffrage universel, qui seront chargées de composer un nouveau Parlement. "Les institutions dont nous allons nous doter viseront à une pratique directe de la démocratie dans tout Arpégène, sans représentants", a-t-il asséné sous les acclamations. Ses commentaires sur la politique étrangère ont suscité beaucoup d'espoir. "Arpégène veut la paix", a-t-il notamment déclaré. "Arpégène veut la prospérité et la tranquillité. Nous tâcherons de tirer le meilleur de notre précieuse alliance au sein de la Ligue barcellique, pacifiée. Nous ferons amende honorable envers les Terres du Centre que l'obscurantisme des Princes-Evêques a souillé." Il a ainsi assuré qu'il rentrerait en contact dès que possible avec la princesse Morgana d'Antarès pour prouver la bonne foi de la nouvelle république à réparer les crimes commis à Narva.
On ne sait rien pour l'heure sur le sort réservé à Mefisto Ier et ses fidèles. Le moment était à la célébration, pas aux règlements de compte. La rumeur veut que le souverain déchu soit retenu prisonnier dans un endroit secret en attendant un procès. Beaucoup des partisans de l'aristocratie ont pris la route ou été arrêtés ; malgré la paix, le pays reste à pacifier. Ses colonies sont encore occupées par Obert, sa puissance amoindrie. La nouvelle république a bien du travail devant elle.
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🔴 NARVA MISE A SAC. Dans la soirée, l'armée acéphale d'Arpégène a pris d'assaut et réduit en cendre la capitale du royaume d'Antarès.
L'escadron de 150 hommes qui avait été envoyé par Mefisto Ier pour reconquérir Childroche dans les premiers jours de son règne déambulait sans ordres dans la région depuis le début de la guerre civile à Arpégène.
Tout le monde sait qu'il n'existe rien de plus dangereux qu'un groupe de soldats laissés à eux-mêmes. Après s'en être approché il y a bientôt deux semaine, l'escadron est passé à l'assaut cette fin d'après-midi, sans raison apparente, et a réduit à néant les défenses de la capitale.
De très courts affrontements ont eu lieu, à l'avantage immédiat des agresseurs qui ont pillé et incendié les habitations et bâtiments publics avant de repartir. Le roi Hoël II, malade, a été évacué en urgence avec sa fille, la princesse Morgana. A leur retour sur les lieux du pillage, se consumant encore, l'héritière du trône a promis que justice serait faite et a appelé à traquer les coupables, ce qui laisse à penser à des représailles contre Arpégène.
Les premières familles narvéniennes sont déjà revenues et se sont immédiatement attelées à ordonner les ruines pour entamer la reconstruction.
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Les Chroniques vous expliquent.
**POINT SUR L'ACTUALITE INTERNATIONALE**Ces dernières semaines ont été riches en événements et actualités internationales. Nous vous résumons tout pour que vous ne perdiez pas le fil.
ETERSTONE : Le 14 mars, la porte-parole du royaume de l'Eternité annonçait la décision d'Octavia Ière d'envahir le royaume Kho'lon voisin, invoquant la "menace" constituée par la présence de Daniel Eli Eter IV, ancien dirigeant chassé du pouvoir à la suite de la guerre civile éternienne, il y a de ça six ans. Après un siège et des combats de 12 jours, Kho'lon est tombé et Daniel Eli Eter IV trouva la mort dans des circonstances encore mystérieuses. Sujet à occupation militaire, le gouvernement de Kho'lon a été remplacé par une intendance pro-éterstone dont la première action fut d'intégrer le royaume dans le giron politique des URE (Union des Royaumes Eternels), un coup de force niant la souveraineté de Kho'lon.
ARPEGENE : Arpégène s'est immédiatement hissée au premier rang des condamnations internationales de cette annexion, appelant à des actions et des sanctions contre l"envahisseur hérétique". Feu Daniel Eli Eter IV était en effet de confession maréniste, religion des Côtes du Nord, ce qui lui avait valu d'être banni. Seul problème pour Arpégène, son appel était rendu largement inaudible par la guerre civile qui continue d'y faire rage depuis plus de deux mois. Pour rappel, Mefisto Ier, successeur du défunt Prince-Evêque Silvio di Vallegalo, avait provoqué une crise politique en faisant fermer le Parlement de Belcante. En réponse, la bourgeoisie d'Arpégène prit les armes sous la forme du Front Républicain d'Arpégène, dont le but est explicite. Le camp de Mefisto Ier, retranché dans la forteresse d'Altaguardia, semble aujourd'hui en difficulté.
OBERT : Privé d'interlocuteur chez son voisin dont il refuse de soutenir l’un des camps, la sérénissime République d’Obert a également opté pour la condamnation de l’annexion de Kho’lon. Son Chancelier suprême a demandé la tenue d’un blocus dans ses comptoirs commerciaux pour couper l’accès à la mer aux comptoirs d’Eterstone et ainsi paralyser son économie. En temps normal, cette action aurait probablement été coordonnée avec Arpégène, dont les comptoirs et ports peuvent déterminer de l’efficacité de ce blocus. Mais la guerre civile empêche la principauté épiscopale de mener quelque politique que ce soit, et toutes ses unités politiques et militaires extérieures se retrouvent de facto dans une situation d’autonomie. Cette indécision pourrait bien coûter le succès du blocus à Obert, qui selon des rumeurs se préparerait à une solution pour forcer la fermeture des comptoirs d’Arpégène.
REGION DU CENTRE : Comme prouvé par la situation dans les comptoirs, la guerre civile d’Arpégène a plus d’une conséquence. Parmi les plus dangereuses, les unités militaires extérieures chargées de la récupération de Childroche juste avant que les bourgeois ne prennent les armes contre Mefisto Ier. Cet escadron de 150 hommes avait pour objectif de faire des ruines du royaume de Childroche, laissées à l’abandon pendant des années après le renversement du baron, une colonie arpéginoise. Il s’agissait du deuxième décret de Mefisto Ier, qui lui coûta le soutien des deux autres puissances de la Ligue barcellique. Or, depuis deux mois, cet escadron a rempli son objectif et, sans ordres, vadrouille dans les environs où il sème la terreur et le pillage. Des éclaireurs de Narva se sont alarmés de leur présence il y a déjà une semaine.
skrimslisnjor
🔴 OBERT : Attaque pyromane xénophobe cette nuit
Depuis la chute de l'autorité centrale à Childroche, une parti de la population a émigré à la recherche de travail, principalement dans la ligue Barcélique. Politique migratoire favorable et encouragé par Obert, au point qu'il est possible que certains de ces nouveau arrivant est été razzié directement depuis le comptoir de la baie des Ligués.
Une importante diaspora de Childrochiens a été installé dans le ghetto de la colline depuis quelques années. Mais la cohabitions entre Obertiens et Childrochien est loin d'être au beau fixe, et des échauffourées éclates régulièrement. De véritables bandes organisés anti-childrochienne ont vu le jour ces derniers mois, les accusant de voler le travail des Obertiens et de vouloir détruire l'autonomie de la cité par rapport aux nobles.
La tension n'a cessé de croitre jusqu'à exploser cette nuit où un immeuble d'habitation, où beaucoup de Childrochiens habitaient a été incendié. Heureusement l'incendie ne s'est pas propagé.
La Garde Bourgeoise est intervenue, mais n'a pas réussi à mettre la main sur les coupables.
RP
🔴 OBERT : Le blocus débute contre le Royaume de l'Éternité
Suite à l'invasion de Kho'lon par le Royaume de l'Éternité, la République Sérénissime d'Obert a décidé, unilatéralement de débuter un embargo avec blocus. Cela est permis grâce au comptoir d'Arcadie, à l'embouchure du fleuve reliant la mer du nord et Treenity, qui surveille ainsi les navires qui sortent et rentre.
Il a été décidé de tendre une chaine entre les deux tours du comptoirs, pour empecher tout accès au fleuve. Il est à l'heure d'aujourd'hui impossible de passer par ce chemin pour se rendre, ou quitter, Treenity. Le comptoir d'Amontefiume, d'Arpégène reste néanmoins ouvert, et ne bloque pas le passage.
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🔴ARPÉGÈNE. La bourgeoisie prend les armes. La situation tourne à la guerre civile.
Refoulés du Parlement où ils ont essayé de rentrer malgré le décret, les représentants de la bourgeoisie ont cette nuit appelé les manifestants à se soulever contre Mefisto Ier, déclaré "tyran", pour demander sa destitution par la force et faire élire un nouveau Prince-Évêque.
De premiers affrontements ont eu lieu dans la nuit et jusqu'à tôt ce matin sur la place du Parlement, qui est restée sous contrôle de la Garde de Belcante.
Le Conseil diocésain a décrété la loi martiale et la fermeture des frontières le temps de rétablir l'ordre et de mener ceux qu'elle qualifie de "renégats et brigands" à la justice. Une demande d'excommunication des rebelles et leurs proches a été envoyée à la papauté.
L'aristocratie arpéginoise a quant à elle renouvelé son serment de fidélité au Prince-Évêque et promis d'engager ses forces aux côtés de la Garde contre les rebelles. Ils ont promis de lutter contre la "vermine démocratique".
À l'international, Eterstone a seule brisé le silence au sujet des troubles internes à Arpégène pour apporter son soutien moral aux rebelles. Malgré cela, le rapport de force semble pour l'heure favorable au camp de Mefisto Ier.
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🔴 ARPÉGÈNE. Le Prince-Évêque ferme le Parlement après un vote illégal.
La tension ne retombe pas à Arpégène. Près d'une semaine après l'élection de Mefisto Ier, la cinquième journée de manifestations bat son plein et la situation se polarise entre une aristocratie favorable au nouveau Prince-Évêque et une bourgeoisie qui tente de rallier le gros de la population arpéginoise aux manifestations.
Hier, le Parlement s'est réuni sans autorisation dans une séance extraordinaire, en l'absence des aristocrates, et a procédé à un vote pour rendre le décret du Conseil diocésain sur le renvoi de troupes à Childroche nul et non avenu.
En réaction, Mefisto Ier a décrété la fermeture du Parlement jusqu'à nouvel ordre, assouvissant enfin un de ses vieux rêves politiques. L'accès en est aujourd'hui interdit par la Garde de Belcante.
Chassés du port, dispersés, les manifestants se sont regroupés dans la banlieue de Belcante, permettant ainsi au premier navire de mettre les voiles pour Childroche, 150 hommes à son bord. Ni Obert ni Artagnia n'ayant réagi, il est à supposer que cette opération se déroule avec leur accord tacite.
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🔴 ARPÉGÈNE. Les manifestations se poursuivent, le bilan s'alourdit.
Les manifestations contre l'hérédité du titre de Prince-Évêque entrent dans leur deuxième journée de contestation à Belcante. Chassée de la place du Parlement par la Garde, la foule s'est rassemblée plus importante encore dans le quartier portuaire.
La charge de cette nuit, d'une grande violence, a fait une dizaine de morts additionnelles, portant le bilan total à plus d'une vingtaine de tués en moins de deux jours. Jouant l'indifférence, et sans doute dans l'espoir d'écarter les yeux de cette protestation sans précédent, le Conseil diocésain de Mefisto Ier a promulgué un second décret dans la journée. Il devrait en effet faire grand-bruit, tant à l'intérieur qu'en international. D'après ces ordres du palais épiscopal, l'armée arpéginoise est chargée de réinvestir Childroche laissé à l'abandon dans les plus brefs délais et de la changer en zone d'occupation militaire arpéginoise, sans qu'on sache si un accord préalable a eu lieu avec Obert et Artagnia, les deux autres vainqueures de la Guerre de Childroche.
Les manifestants, refoulés depuis la place du Parlement, en ont profité pour bloquer le port dans l'idée d'empêcher tout départ de troupes. Ils n'ont cependant pas l'air intimidés, et on en a même vu apporter des victuailles pour rendre l'ensemble plus festif.
Mefisto Ier, qui a la réputation d'être jusqu'au-boutiste, n'aura profité d'aucun état de grâce et semble empirer son cas à mesure qu'il cherche une réponse. Reste à voir si la violence qu'il emploie l'aidera à consolider son pouvoir effrité et si les nations extérieures vont lui apporter leur soutien.
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🔴 ARPÉGÈNE. Violences lors de manifestations contre Mefisto Ier - bilan provisoire : 9 morts.
Un peu plus de 24 heures après l'annonce de l'élection de Mefisto Ier comme nouveau Prince-Évêque d'Arpégène, des manifestations ont éclaté dans toute la principauté épiscopale en réaction aux premiers pas du nouveau dirigeant.
Son premier discours hier visait pourtant à rassurer, évoquant brièvement la stabilité, l'équilibre et la coopération internationale. Mais le premier décret de son Conseil diocésain recomposé, rendu public ce midi a fait l'effet d'une véritable flambée de poudre. En cause, l'article 2 du décret, statuant : "La dignité suprême de Prince-Évêque étant allouée par la Maré Sanctissima, le Conseil diocésain en appelle à tous les fidèles de considérer la famille du Prince-Évêque comme également sacrée, et ainsi seule légitime à prendre sa succession." En clair, il s'agissait de faire du titre de Prince-Évêque d'Arpégène un titre héréditaire et plus électif.
Certains hauts membres de l'aristocratie et de la bourgeoisie arpéginoise ont exprimé leur mécontentement et appelé à une manifestation sur la place Lealta, devant le palais épiscopal de Belcante pour tenter d'obtenir un entretien avec Mefisto Ier. Mais le gouvernement n'a pas fait attendre sa réponse : aucune négociation n'était visiblement envisageable. La Garde de Belcante a immédiatement été envoyée pour rembarrer les manifestants, faisant au moins neuf morts.
Les manifestants ont évacué les lieux seulement pour mieux se rassembler sur la place du Parlement, où leur nombre ne cesse de grandir.
Pour l'heure, alors que les modalités des funérailles internationales de Di Vallegalo étaient censées être révélées, Mefisto Ier fait face à son premier grand défi après avoir donné un aperçu de son style de gouvernement. À tout moment, on s'attend à une charge de la Garde de Belcante sur les manifestants. Le masque apaisant du nouveau souverain n'aura pas tenu un jour entier.
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🔴 ARPÉGÈNE. Mefisto Garigni élu Prince-Évêque par le conclave.
Après une délibération de deux jours, le conclave a rendu public le résultat de l'élection en le placardant devant la tente cérémonielle au sein de la cathédrale. C'est Mefisto Garigni, ancien vice-consulte de Silvio di Vallegalo, qui s'installera à sa place au palais épiscopal de Belcante.
Il a fait savoir qu'il se ferait nommer Mefisto Ier. C'est la première fois qu'un Prince-Évêque emploie un nom de règne.
Pendant son temps au Conseil diocésain, sous la houlette de Di Vallegalo, Mefisto Garigni s'est démarqué pour ses positions particulièrement belliqueuses et antiparlementaires. Il avait notamment été congédié de son poste initial de ministre à la Force armée suite à plusieurs scandales, nommément la volonté de poursuivre la guerre équine contre Obert jusqu'à occuper le château de la Sauvegarde et la tentative d'enlèvement d'un haut dignitaire étranger dans le cadre de négociations. En tant que více-consulte, c'est lui qui a refusé de financer la construction du Parlement de Belcante, poussant les bourgeois à en fournir 60% des fonds contre 30% pour la Couronne arpéginoise (les 10% restants étant exonérés par les corporations de maçons contre un siège au Parlement). Son élection constitue un choix fort du conclave alors que des voix se sont faites entendre pour une modernisation du système après la mort de Di Vallegalo.
Le nouveau Prince-Évêque, 47 ans, devrait donner son premier discours dans la journée. Nous verrons là le ton qu'il entend donner à son règne, dont la perspective suscite déjà des inquiétudes dans les rues de la capitale arpéginoise.
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🔴 ARPEGENE. Le conclave pour désigner le successeur de Silvio di Vallegalo commence.
Pendant que les hommages se multiplient à Belcante pour honorer la mémoire du défunt dirigeant, le gratin du clergé et de l'aristocratie d'Arpégène se retrouvent ce matin en assemblée pour élire celui qui sera le prochain Prince-Evêque, dans une cérémonie à huis-clos au sein de la cathédrale Saint Shubka.
Cette cérémonie, qui a eu lieu pour la dernière fois il y a 30 ans, reprend d'anciens rites des traditions arpégiques. Notre présence n'y a pas été admise et nous ne disposons que d'une illustration théorique de comment les événements s'y déroulent.
Au cours de ce conclave, qui peut durer plusieurs jours, l'assemblée va délibérer sur ceux qu'elle juge dignes de prétendre à la fonction avant de procéder à un vote pour les départager. Les seuls éléments dont nous disposons sont que le futur élu sera un homme d'église.
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EDITION SPECIALE
**MORT DE SILVIO DI VALLEGALO**
Le Conseil diocésain d’Arpégène a annoncé cet après-midi la mort de celui qui en est le Prince-Evêque depuis 29 ans, l’inoxydable Silvio di Vallegalo. Souverain autoritaire, impulsif et tout-puissant, sa mort le fait entrer au rang des figures majeures de l’histoire d’Arpégène.
Connu pour son caractère trempé, son ego développé et son ambition assumée, c’est lui qui a fait de Belcante la capitale que l’on connaît aujourd’hui et d'Arpégène la puissance militaire, ayant pour elles des projets de grandeur, d’ordre et de postérité.
Ferme en interne, intransigeant à l’extérieur, il a affirmé son style au sein des négociations internationales, dont il était un élément-clé, n’ayant pas peur de brusquer les autres nations. Il était le dernier fondateur de la Ligue barcellique encore en vie, Ligue qu’il avait appelée de ses vœux en défense militaire régionale mais qu’il n’hésita pas à se mettre à dos quand il croyait que cela pouvait servir ses intérêts.
Son mariage avec Zang Dahr, régent de Fourbi, bien qu’ayant fait couler beaucoup d’encre, a eu l’effet d’un coup politique rayonnant pour la principauté épiscopale, lui permettant d’accueillir un nombre record de dirigeants internationaux et de créer des liens avec la plus grosse puissance du Sud. Il concéda en contrepartie la fondation d’un Parlement aux bourgeois de Belcante, Parlement dont il n’eut de cesse de repousser et modifier les règles de fonctionnement pour mieux éviter de s’en servir. On retiendra aussi son soutien marqué à Daniel Eli Eter IV lors de la guerre civile éternienne.
Va-t-en-guerre, Vallegalo était aussi le promoteur d’une politique de la force, très belliciste, le rendant directement coupable de nombreuses morts pour des résultats faisant largement débat. Il mena ainsi Arpégène à la victoire au sein de la Guerre équine et de la Guerre de Childroche, menaçant de rompre ses équilibres d’alliances et provoquant la ruine de toute une civilisation pour des gains mineurs voire invisibles.
Partout, sa figure est sujette à controverse. Mais nul ne niera que sa mort, comme sa vie, pèsera dans le jeu politique. Qui que soit son successeur, il aura un bien grand costume à remplir, avec d’autant plus de difficultés qu’on ne le craindra nulle part autant que di Vallegalo.
Le nouveau Prince-Evêque devra en effet composer avec une Ligue barcellique toujours divisée sur l’avenir de Childroche, espérer se réconcilier avec les chanceliers d’Obert – conservant au sujet de cette guerre une rancœur polie – et respecter un Parlement qui cherche à s’imposer.
tresestrange
Des mois ce sont passés depuis la chute de la baronnie de Childroche. la place du trône laissée vacante due aux désaccords de la ligue sur le sujet a mené le château de Castelbaron lentement à l'abandon. Castelbaron pillé, ravagé et maintenant abandonné, ne laisse peux d'espoir à la résurgence de la dynastie des Childroche, mettant une fin définitive à cette page de l'histoire qui ne restera dans les esprits qu'une guerre couteuse en tout points entre une baronnie belliqueuse et insolente et l'hégémonie de la ligue Barcellique. Pour autant, semble t'il seuls "gagnant" de cette guerre, les habitants de Vinerive quasis épargnés par la ligue, laissés à l'abandon et sans gouvernance semblent avoir adoptés un semblant de régime anarchiste et vivre paisiblement Le futur de cette région semble incertain, et il est impossible de savoir quel nation saura tirer profits de ces terres laissés dans un flou juridique et politique par les inactions de la ligue
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🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. Le Baron de Childroche est tué. La Ligue arrache la victoire.
Après moins d’une semaine de siège et un mois de guerre, les soldats de la Ligue ont assailli les murailles de Castelbaron. Grimpant au moyen d’échelles à grappins, et couverts par les archers restés au sol, ils ont su résister au coups portés depuis les murs par les hommes du Baron. Les défenseurs n’ont pas pu faire face au surnombre et ont été contraints de se rétracter.
Acculé dans la cour de Castelbaron, le gros des troupes de Childroche (près de 130 hommes) s’est préparé à un combat final sans quartiers, qui a été d’une violence inouïe. Dépassés, probablement démoralisés, ils ont été largement submergés par leurs envahisseurs. Les troupes du Duc d’Artagnia se sont démarquées par leur brutalité. Le Baron de Childroche lui-même a perdu la vie en combattant dans un baroud d’honneur.
Castelbaron est donc aujourd’hui sous contrôle des forces de la Ligue. Artagnia, Obert et Arpégène ont officiellement remporté ce conflit mais ont payé un lourd tribut. Si tous les soldats childrochiens ont péri au combat, la Ligue a essuyé pas moins de 90 pertes dans cette seule attaque et 190 au total dans la guerre. Des 80 hommes d’Obert, seuls 10 restent aujourd’hui.
Les vainqueurs n’ont pas encore communiqué sur le destin qu’ils réservent à l’ancienne baronnie. Personne n’a à cette heure revendiqué le trône vacant : le Baron n’avait pas d’héritier et son bras droit, le Grand inquisiteur Bacchus, est soit mort soit prisonnier. Il est probable que des négociations se tiendront dans les jours à venir entre les de facto occupants et quiconque décidera d’endosser la diplomatie de Childroche.
Mise en scène : zangdar18, esgalmoth Photo : zangdar18
esgalmoth
🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. Le siège de Castelbaron commence.
Cette dernière semaine, la Ligue s'est emparée de toutes les terres de Childroche. Au terme de brefs affrontements, hier, elle a pris le contrôle du bourg de Vinerive, au pied du château, qu'elle avait méticuleusement encerclé toute la semaine afin d'en affaiblir les défenseurs. Une partie des habitants du bourg avait été évacuée dans le château dès que les soldats de la Ligue ont mis le pied dans le territoire défendu.
Mais pour les envahisseurs de la Ligue, le plus dur reste encore à venir ; il s'agit à présent de faire tomber le château de Castelbaron, où est retranché le gros des forces de Childroche, et, suppose-t-on, le Baron lui-même.
À ce stade de la guerre, on imagine mal des négociations ou un armistice encore possible. Les deux camps voudront aller jusqu'au bout, et donc pas de capitulation sans capture du château.
Le siège d'un tel lieu n'est jamais chose facile, et les deux camps ont déjà montré des signes de faiblesse. La Ligue continue de monter, au moment où nous écrivons ces lignes, du matériel de siège avec le bois pris de la forêt et des villages alentours. De leur côté, les troupes de Childroche, loin d'être encore affamées, affûtent leurs armes et préparent leurs flèches.
Quelle stratégie choisiront les combattants ? La Ligue jouera-t-elle la patience pour affamer son ennemi ou essaiera-t-elle d'en finir une fois pour toute ? Les Childrochiens tenteront-ils une sortie ou resteront-ils protégés derrière leurs murs ? Impossible de dire pour l'instant, d'autant plus que les gradés des deux camps ont refusé de répondre à nos sollicitations.
Carte par skrimslisnjor
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🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. La Ligue entre à Childroche.
Face à l'élargissement du front le long de la muraille, à l'Ouest, après la prise de Horcelieux, les soldats de Childroche qui défendaient la frontière se sont repliés, certains vers la forteresse de Childroche, d'autres vers le bourg de Vinerive.
Les troupes d'Artagnia en ont profité pour enfoncer la herse au Nord et se sont déversées dans le territoire de Childroche. Les hommes d'Obert et Arpégène ont tiré avantage de leur position en hauteur pour passer par-dessus la muraille à l'aide d'une passerelle de bois improvisée.
De source sûre, il semblerait que les troupes d'Arpégène aient grossi leurs rangs de dix hommes recrutés de force dans le village occupé de Horcelieux.
Les deux armées des Côtes du Nord [les soldats d'Obert se sont rattachés à l'armée d'Arpégène, ndlr] progressent à cette heure vers le bourg de Vineville, qu'elles enferment dans un mouvement de tenaille, et où, si nos sources sont sûres, se tiennent près de 30 soldats de Childroche, chargés de la défense. On peut estimer sans trop faire de folies qu'un affrontement y aura lieu cette nuit, à l'arrivée des soldats de la Ligue.
Cette bataille pour le contrôle de Vineville sera décisive dans la suite du conflit ; elle entérinera soit la reprise de puissance de la Ligue et l'effondrement probable de Childroche, soit le triomphe inattendu de Childroche et le balayage humiliant de la domination de la Ligue, promettant l'embourbement de la guerre.
Mise en scène par zangdar18, tresestrange et esgalmoth Photographie : zangdar18
esgalmoth
🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. La Ligue capture un village.
Les soldats d'Arpégène et Obert occupent désormais Horcelieux, petit village au Nord-Ouest de Childroche surplombant la muraille.
Les deux armées, passées, nous dit-on, sous un commandement joint du fait des pertes particulièrement lourdes endossées par Obert, ont uni leurs mouvements et semblent vouloir étendre le front à l'Ouest de Childroche, espérant peut-être par-là dépasser leur ennemi.
Bien qu'aucune communication n'ait été faite, il semblerait que le village ait été le théâtre de violences.
L'occupation de Horcelieux donne un avantage stratégique à la Ligue qui y bénéficie d'une vue par-dessus la muraille, donnant directement au cœur du bourg de Childroche, 1 kilomètre plus au Sud.
À cette heure, nous ne sommes pas en mesure de rapporter un quelconque mouvement de troupes de Childroche en réaction.
Mise en scène par zangdar18, tresestrange et esgalmoth Photographie par zangdar18 Carte par skrimslisnjor
esgalmoth
🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. La Ligue mène le siège.
Après avoir échoué à prendre la muraille jeudi, les hostilités ont cessé un temps entre les forces de la Ligue, qui s'étaient repliées sur la plage, et celles de Childroche, retranchées derrière leur muraille.
Cette nuit, les troupes d'Artagnia seules ont reparu à la muraille Nord, où elles s'étaient faites refouler deux jours plus tôt, et ont commencé à établir un campement devant le portail afin d'en empêcher l'entrée ou la sortie à quiconque. Juste hors de portée de tir, les soldats d'Artagnia ont commencé à abattre les arbres des bois à portée probablement pour bâtir des palissades à leur campement, mais certainement aussi du matériel de siège.
Les troupes d'Arpégène et d'Obert ne sont pour l'instant pas revenues et ne sont visiblement plus au camp sur la plage, laissé quasi-désert. Les navires de transport étant encore à l'ancre, il paraît impossible qu'ils aient rembarqué pour rentrer dans leurs foyers. D'après nos analystes, l'option la plus probable est que les trois armées se soient séparées à la plage chacune vers une direction différente dans l'espoir d'encercler la baronnie de Childroche et diviser ses troupes, dans un effort stratégique pour amoindrir les risques après avoir déjà perdu beaucoup de soldats.
Les tentes d'Artagnia se camouflent dans la nature
esgalmoth
🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. Assaut sur les murailles.
Les troupes de la Ligue ne sont pas restées longtemps à se mettre en place sur la plage. Dès l'aube, elles se sont mises en marche vers Childroche, trop tard toutefois pour espérer rattraper les rescapés des défenseurs de la baie. Arrivées vers midi au pied de la muraille Nord de Childroche, elles ont été accueillies par les flèches de soldats Childrochiens disposés sur la muraille. Le combat qui s'est engagé a été long et coûteux, et ne s'est dénoué qu'en milieu d'après-midi. Les assaillants de la Ligue, dressant de furtives barricades pour mieux se cacher, ont perdu bien des vies pour disposer des grappins et des échelles pour gravir le mur. Malgré une percée inespérée, accordant un bref instant l'avantage à la Ligue, les forces de Childroche ont réussi à maintenir leurs positions et ont repoussé l'assaut. Le bilan qu'on nous a communiqué fait pour l'heure état d'une vingtaine de morts pour Childroche, contre pas moins de cinquante pour la Ligue.
benpm
🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. Des troupes débarquées mais décimées.
Comme on pouvait s'y attendre, le débarquement des troupes de la Ligue a tourné au carnage. Organisée en deux vagues successives, de près de 150 unités chacune, l'opération n'a pas été modifiée en dépit de la présence imprévue des 50 soldats de Childroche. La première vague a été cueillie par les Childrochiens qui, postés tout autour de la baie, les ont arrosés de flèches au fur et à mesure de leur avancée. Les premiers débarqués se sont ensuite engagés dans un corps-à-corps féroce avec les défenseurs de Childroche. Au total, on estime que près de 60 hommes de la Ligue ont péri pour seulement 20 de Childroche qui ont effectué un repli tactique dès la plage investie par un trop grand nombre d'envahisseurs. "Dans le jargon, c'est ce qu'on appelle une branlée," nous confie un sergent artagnien resté anonyme, morose. "L'état-major se rassemble pour la stratégie ensuite, mais les gars ont pas trop le moral après ce coup-là." A peine un bout de plage nettoyé de ses cadavres, un campement s'y est établi en prévision de la suite. Il s'agit pour la Ligue de renforcer ses positions, mais il semblerait que certains va-t-en-guerre poussent pour traquer les défenseurs se repliant vers Castelbaron, espérant les prendre de court avant qu'ils n'atteignent la muraille.
Les combats ont été d'une intensité inouïe
esgalmoth
🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. Les premiers affrontements vont commencer.
L'Edouard II, Le Félon et La Griselda sont arrivés en pleine nuit dans le mouillage de la baie. Les marins se sont affairés toute la matinée et ont mis des embarcations à l'eau pour permettre l'accès aux près de 300 soldats de la Ligue. En face, retranchés derrière de hâtives fortifications de bois, quelques 50 soldats de Childroche, en armes, semblent les attendre de pied ferme. Les combats promettent d'être rudes : la Ligue est désavantagée par son débarquement et ne bénéficie pas de l'effet surprise escompté. On nous a rapporté qu'une taupe aurait transmis des informations directement à Childroche depuis l'état-major de la Ligue sur l'emplacement du débarquement. Les forces de Childroche, bien que largement dépassées en nombre, ont l'avantage de la hauteur et de la stabilité du sol, là où leurs adversaires vont être des cibles vulnérables sur les flots mouvants. L'opération sera-t-elle un succès pour la Ligue ou un fiasco retentissant ? Les troupes de Childroche sauront-elles compenser leur sous-nombre par les avantages de terrain ? Au moment où nous écrivons ces mots, les embarcations de la Ligue semblent se mettre en mouvement vers ce qui va être la première bataille de cette longue guerre.
Les embarcations ont été mises en place très tôt ce matin
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🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. La Ligue lève l'ancre.
C'est enfin fait : la flotte de la Ligue barcellique a mis les voiles à la tombée du soleil pour traverser la mer Marchiave.
Cet embarquement est le point culminant de près d'un mois de tensions internationales. La guerre débutée il y a cinq ans entre Childroche et la Ligue a pris un nouveau tournant. Les Chroniques de Mars reviennent sur ces trois semaines : 25 octobre : un ministre d'Obert se rend à Castelbaron et y formule la volonté d'un rapprochement économique. 29 octobre : le Chancelier d'Obert fait une déclaration pour rassurer la Ligue et maintenir sa volonté de rapprochement. 30 octobre : le Duc d'Artagnia et le Prince-Evêque d'Arpégène se disent préoccupés et demandent une session extraordinaire du Conseil de la Ligue. Obert reçoit le baron de Childroche. 1er novembre : la Ligue se prononce en faveur de négociations de paix avec Childroche, menées par Obert. 8 novembre : Childroche hausse le ton contre Arpégène et déclare vouloir la destruction de sa classe dirigeante, suite au dépôt du cadavre d'un mercenaire devant les portes de Castelbaron. En réaction, Arpégène demande le gel des négociations. Découverte d'un cadavre de soldat assassiné par la Main Noire. Arpégène accuse Childroche. Début d'une série d'exactions de cette organisation à Arpégène et Obert. 10 novembre : tentative d'assassinat du baron de Childroche par Fourbi, qui prétend vouloir sauver la paix. 12 novembre : Fourbi déclare sa neutralité dans la guerre. La Chambre des Bourgeois d'Arpégène vote la loi martiale et l'impôt de guerre. Début de la mobilisation au sein de la Ligue. 13 novembre : Eterstone déclare sa neutralité. 15 novembre : attaque de mercenaires pendant une cérémonie d'hommages à Childroche. 20 novembre : la flotte de la Ligue se rassemble et met les voiles.
De gauche à droite ci-dessus : Le Félon, sloop d'Obert, L'Edouard II, navire d'Artagnia et La Griselda, nef d'Arpégène.
Ces trois vaisseaux-amiraux transportent à eux trois une trentaine de soldats qui devraient s'opposer, d'après nos informations, à à peu près vingt soldats de Childroche.
Si les conditions sont favorables, la flotte devrait arriver lundi à proximité des côtes des Régions du Centre.
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🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. Le Prince-Evêque visite La Griselda.
Le Prince-Evêque d'Arpégène, Silvio di Vallegalo, a visité aujourd'hui le vaisseau-amiral de sa flotte, la nef Griselda. Lors d'une cérémonie pompeuse, en présence de ses marins et du Conseil diocésain, resté à quai, il a prononcé une prière à la Maré Sanctissima afin qu'elle bénisse l'armée de la Ligue, supposée mettre les voiles pour Childroche demain.
"Notre entreprise est sainte et juste", a-t-il déclaré, remerciant les autres membres de la Ligue d'être restés fidèles à leur serment. "En défaisant Childroche, nous mettrons à bas l'une des plus grandes menaces à la paix de ce monde et accomplirons une mission belle et inévitable."
L'accès au port ne sera plus possible qu'aux militaires à partir de ce soir. Déjà, les soldats arpéginois ont fait leurs adieux à leurs familles.
Si le temps le permet demain, La Griselda devrait prendre mouillage dans la baie où elle attendra les navires d'Artagnia et Obert. Ensemble, les vaisseaux de la Ligue porteront jusqu'aux rives des Régions du Centre où cette guerre pourra enfin se dénouer.
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🔴 CHILDROCHE. Hommage national aux soldats tués.
Comme annoncé par l'intendant Bacchus, c'est aujourd'hui que se déroule la cérémonie d'adieux aux deux gardes assassinés dans l'attentat contre le Baron commandité par Zang Dahr, régent de Fourbi.
Ces adieux se déroulent dans un contexte particulièrement tendu où l'armée du Baron est totalement mobilisée, à la fois pour la défense de son territoire, en prévision de l'annonce d'attaque de la Ligue, et dans la crainte d'un autre attentat.
La cérémonie commencera à 17h à Castelbaron et se terminera dans le cimetière pour l'enterrement
Le banquet se déroulera plus tard dans la soirée selon l'heure de fin de la cérémonie
🔴 CHILDROCHE. La cérémonie interrompue par une attaque.
Le calme vient tout juste de retomber dans le cimetière de Childroche après qu'une attaque surprise d'une dizaine d'hommes en armes a interrompu les hommages rendus aux soldats.
Dès les premiers heurts, c'est bien l'ensemble du cortège, les officiels et leurs l'armée mais aussi le grand inquisiteur et le Baron de childroche qui ont engagé les combats.
Largement dépassés, les assaillants, d'origine inconnue, ont tous été tués, faisant un mort dans le cortège solennel.
Si le mode opératoire provoque l'indignation la plus vive, le moment ne semble pas venu pour Childroche de mener des enquêtes, la baronnie étant trop occupée par la préparation de la défense. Pour l'heure, pas d'investigation ; c'est chose remise après avoir repoussé la Ligue
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🔴 BELCANTE. La Garde fait une descente sur une base de mercenaires - 3 morts.
À l'aube ce matin, la Garde de Belcante a fait un raid dans sa grand'rue, après avoir débusqué l'endroit où se cachaient des membres de l'organisation de mercenaires qui sévit dans la capitale arpéginoise depuis plus d'une semaine.
Dans le cadre de la loi martiale, la Garde arpéginoise a procédé en quelques jours à de nombreuses arrestations et descentes dans la ville et sa banlieue immédiate pour mettre la main sur des suspects. Elle a fini par remarquer de l'agitation suspecte au niveau de son puits, sous lequel s'étaient installés, dans une anfractuosité de la roche, quelques mercenaires.
La descente a donné lieu à un bref combat dont aucun mercenaire n'a réchappé. Un soldat de la Garde a été tué. Ont été trouvés sur place des objets ayant été volés et pillés dans la ville, ainsi qu'un carnet de bord, pièce à conviction cruciale dans l'enquête pour déterminer d'où viennent ces mercenaires. De ce que l'on a pu entendre dans une conversation entre le capitaine de la Garde et le détective Sherlmoth, ce groupe de mercenaires se fait appeler "la Main Noire" et agirait sous les ordres d'un certain "Dyonisos". Le détective devrait prendre la parole sur l'avancement de son enquête dans la journée.
esgalmoth
🔴 AFFAIRE DU SOLDAT TUÉ. Après 4 jours de recherches, le détective Sherlmoth a retrouvé un autre corps, celui du meurtrier présumé du soldat arpéginois.
En suivant les traces de lutte, Sherlmoth a fini par faire la sinistre découverte. Le mercenaire, vraisemblablement blessé au combat, a tenté de s'enfuir avant de mourir des suites de ses blessures.
Ce scénario est rendu d'autant plus probable que le cadavre porte le même uniforme que le suspect de la tentative d'attentat arrêté plus tôt cette semaine, qui est passé aux aveux. Sur le cadavre, le détective a retrouvé un ordre rédigé, indiquant d'en "amener un autre" et signé d'un mystérieux "D" que le détective semble avoir reconnu.
esgalmoth
🔴 BELCANTE. La Chambre des Bourgeois vote la loi martiale.
Après une nuit d'intenses débats, la Chambre des Bourgeois d'Arpégène a voté la loi martiale à 77% des suffrages. Voulue par le Conseil diocésain, cette loi donne pouvoir à l'armée dans tous les domaines de la société sous la supervision directe du Prince-Évêque.
Ce tournant sécuritaire devrait permettre à la Garde de Belcante de se passer de l'autorisation de la justice pour appréhender, arrêter, interroger et même exécuter des suspects dans sa traque de l'organisation qui sévit à Belcante depuis quelques jours.
La Chambre a également voté un impôt de guerre exceptionnel, plafonné à 12% du Trésor arpéginois, pour financer les préparatifs militaires dont le dispositif est plus actif que jamais.
zangdar18
🔴 DIRECT DU PALAIS ROYAL DE FOURBI.
La porte-parole de la régence de Fourbi, Nitocris, s'apprête à s'adresser au peuple fourbien au nom de son Régent Zang Dahr.
La rumeur veut que cette prise de parole publique concerne la tentative d'assassinat sur le Baron de Childroche survenue récemment, dont le 1er Régent (et PDG & principal actionnaire de ZD Inc.) Zang Dahr a été accusé directement.
esgalmoth
🔴 AFFAIRE DU SOLDAT TUÉ. Le détective Sherlmoth établit un lien entre le meurtre du soldat de Belcante et le suspect arrêté avant-hier alors qu'il s'apprêtait à faire sauter un pont.
"Il y a évidemment un lien," a-t-il déclaré, déplorant au passage l'état dans lequel il a retrouvé le suspect après son arrestation par la Garde. "L'individu a été coopératif, et je crois que nous ferons bientôt des avancées significatives dans l'éclaircissement de ce meurtre."
Ces révélations arrivent alors que le vote de la loi martiale, supposée donner tous les pouvoirs à l'armée sous la direction du Prince-Évêque, est en débat à la Chambre des Bourgeois du Parlement dans un contexte où la sécurité est délétère.
Le capitaine de la Garde, après instruction au ministre, estimait tout à l'heure qu'Arpégène fait face à une bande armée financée par une nation extérieure. Il a également appelé de ses vœux l'établissement "au plus vite" de la loi martiale pour permettre une plus grande latence dans la réponse de l'armée à ces attaques.
esgalmoth
🔴BELCANTE. Un attentat déjoué.
D'après nos informations, c'est le contre-espionnage d'Obert qui aurait signalé des mouvements suspects à son équivalent arpéginois. Cet acte a permis aux forces d'Arpégène de déjouer un attentat à l'explosif près de sa zone portuaire cet après-midi.
La Garde de Belcante a appréhendé le suspect et l'a emmené dans ses locaux. On ne sait pour l'instant rien de lui, même si certains se sont déjà empressés de l'associer au meurtrier ayant sévi hier. Le consultant privé requis par la capitale sur cette affaire n'est pas encore arrivé.
Le ministre à la Force armée, Gioachino Ruburletto, a annoncé que le Conseil diocésain examinait "sérieusement" le recours à la loi martiale pour garantir la sécurité.
🔴 AFFAIRE DU SOLDAT TUÉ. Le consultant engagé par la Garde de Belcante est arrivé dans la soirée dans une capitale arpéginoise sous haute tension.
Sous les feux croisés d'un gouvernement qui ne veut entendre que la culpabilité de Childroche pour appuyer sa défense et d'une opinion publique qui lui demande des comptes, plus encore après l'attentat déjoué de cet après-midi, le consultant, qui répond au nom de Sherlmoth et nous assure être mondialement connu, s'est rendu sur les deux sites pour en prendre connaissance. "Il est trop tôt pour vous faire part de quoique ce soit" nous a-t-il tancé, sa pipe dans la bouche, quand nous lui demandions s'il avait l'embryon d'une piste.
Il a toutefois demandé à pouvoir interroger seul le suspect arrêté cet après-midi et déplore la brutalité de la Garde de Belcante.
"Pour mener mon enquête, j'ai besoin de m'adresser aux suspects." Mais face au refus du capitaine de la Garde, qui assure pouvoir gérer un interrogatoire tout seul, Sherlmoth ne baisse pas les bras. "On connaît les méthodes des forces armées. Ils arrachent plus de dents que d'aveux", a-t-il affirmé à notre reporter.
Aux dernières nouvelles, après intervention d'un ministre du Prince-Évêque, il aurait été introduit dans les locaux de la Garde pour interroger le suspect.
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🔴 MEURTRE A BELCANTE. Le corps d'un soldat arpéginois a été trouvé cet après-midi à Belcante, capitale d'Arpégène. La zone a été sécurisée.
"C'est un choc profond" pour l'armée, nous a déclaré le Capitaine de la Garde de Belcante. "Après une première inspection, il semblerait qu'il ait été tué au combat par quelqu'un dont nous n'avons pas encore retrouvé les traces."
Etant donné le contexte international actuel, un tel drame peut facilement faire l'objet d'instrumentalisations. Simple rixe ou agression extérieure ? Le ministre à la Force armée, Gioachino Ruburletto, a tenu à apaiser : "Nous n'en sommes pour l'heure pas aux accusations, a-t-il affirmé. Il faut passer le deuil et mener l'enquête. Pour prouver que nous prenons cette affaire très au sérieux, nous allons faire appel aux conseils d'un professionnel du secteur privé."
Il nous a également prévenu que le Conseil diocésain ferait une déclaration plus tard dans la soirée au sujet des propos tenus par le baron de Childroche ce matin.
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🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. La Session extraordinaire du Conseil de la Ligue barcellique a pris fin tôt ce matin. Compte-rendu du porte-parole.
Un pupitre vient d'être placé devant le Palais épiscopal de Belcante, siège du gouvernement d'Arpégène, où les négociations se sont tenues au lieu d'Artagnia, où l'on craignait la présence d'espions.
Messire Firmin Barbenrond, porte-parole de la Ligue, va commencer sa déclaration de compte-rendu.
Cette session extraordinaire devait trancher sur les tensions nées au sein de la Ligue suite au rapprochement diplomatique d'Obert avec Childroche.
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🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. Session extraordinaire du Conseil de la Ligue barcellique.
La réunion de crise entre les dirigeants de la Ligue barcellique, commencée hier soir, a repris ce matin sans qu'aucune communication officielle sur ce qui s'y dit n'ait été faite.
Il s'agit pour eux de statuer sur la tentative de rapprochement diplomatique initiée par Obert à l'endroit de la baronnie de Childroche, à qui une guerre les oppose.
Dans un communiqué joint publié hier, les dirigeants d'Artagnia et Arpégène se sont dit "préoccupés" par cette politique d'Obert qui revient sur l'un des fondements de la Ligue barcellique.
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🔴 GUERRE DE CHILDROCHE. Obert reçoit le baron de Childroche.
Sur la voie d'un rapprochement diplomatique avec ce pays du Centre, qu'il affronte dans une guerre défensive aux côtés de la Ligue barcellique depuis 5 ans, l'intendant suprême d'Obert a rendu la politesse au baron de Childroche qui l'avait accueilli au Castel Baron en début de semaine.
Les autres membres de la Ligue barcellique, le Duc d'Artagnia et le Prince-Évêque d'Arpégène, n'ont pour l'instant pas réagi, mais on sait qu'ils se sont rencontrés ce matin à Artagnia.
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DES NOCES A HAUT PRIXAprès un week-end de crise, les têtes couronnées du monde ont finalement pu festoyer selon leur bon plaisir, au prix d'importantes concessions pour Arpégène.
Le mariage, malgré quelques couacs, a été fastueux. La cathédrale et la ville de Belcante, capitale d'Arpégène, décorées aux couleurs bleu de la principauté et orange de Fourbi ; les deux mariés richement vêtus et leurs invités chacun à la pointe de la mode de leur civilisation ; pas moins de 7 souverains et une papesse honorant ses fidèles par sa parole et ses bénédictions. Tout était réuni pour l'événement le plus people et le plus marquant de cette année, qui s'est déroulé sans anicroches, ou presque. Ce "mariage stratégique, politique et économique" selon les mots de la papesse n'a, on le sait, pas fait l'unanimité. Déjà au sein des Arpéginois, l'autorité du Prince-Evêque a fait face à une contestation sans précédent, mais aussi au sein de la Ligue barcellique, où quelques dents ont grincé. Pour répondre à la pression de la rue, le Conseil diocésain a réuni dans des Etats Généraux historiques les représentants des trois ordres. On y a appris que les manifestations n'avaient pas pour motif une hostilité contre un mariage entre deux hommes, mais bien la volonté d'une bourgeoisie de plus en plus puissante d'avoir son mot à dire dans les décisions politiques de leur état. Certains nobles et riches marchands arpéginois ont ainsi avoué à demi-mot être à l'origine des manifestations, allant jusqu'à menacer de faire interrompre le mariage par la foule s'ils n'obtenaient pas satisfaction. Après deux journées presqu'entières de discussions mouvementées, le conseil diocésain a finalement cédé pour sauver le mariage et accepté la création d'un Parlement, financé par les nobles et les bourgeois, qui aurait pour mission de débattre les lois proposées par le Conseil diocésain, avec pour possibilité d'émettre un veto.
Etats Généraux d'Arpégène, vue d'artiste
On est alors en droit de se demander ce que le Prince-Evêque a gagné à ce mariage. Etait-ce bien la peine de sortir chœur et oriflammes pour inviter ses rivaux et perdre de son pouvoir en interne ? Indéniablement, Arpégène bénéficiera à l'avenir de la richesse de Fourbi ; un partenariat d'exception avec cette grande puissance du Sud est un atout stratégique assez unique économiquement, diplomatiquement et militairement. Mais cette union bénéficie également à toutes les côtes du Nord en termes de retombées diplomatiques, Arpégène et Obert ayant été les deux premiers lieux où tant de dirigeants ont été réunis en même temps. Fourbi, quant à elle, ouvre son soft power au monde et semble sortir grandie de ce mariage, au prix d'une conversion religieuse pacifique et, nous a-t-on dit, de possibles modifications de son système dynastique. Sous couvert de luxueuses ripailles, les festivités n'ont toutefois pas empêché quelques tensions d'apparaître : on a ainsi noté le retard remarqué de l'Intendant d'Obert, officiellement occupé à organiser le repas de noces, mais dont on sait qu'il n'était probablement pas enchanté de retrouver le Prince-Evêque et le Duc d'Artagnia qui lui livrèrent la guerre il y a peu. Pareillement, le Duc d'Artagnia lui-même ne s'est pas retenu de déplorer une union extérieure à la Ligue Barcellique, à laquelle il a tenté de s'opposer sans fondement légal. Et on ne saurait bien sûr oublier les invités absents, et la cristallisation de plus en plus marquée d'une rivalité religieuse avec le royaume d'Isora. Le monde gronde ? Qu'il gronde ! Nos dirigeants dansaient et s'extasiaient en politesses devant un feu d'artifice aux couleurs de la nouvelle grande alliance qui redessine la géopolitique. Et les deux mariés couverts de présents ne sont peut-être que les premiers à lier stratégie aux agréments d'un foyer...
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🔴 ARPEGENE. 2eme journée consécutive de la mobilisation massive sur la place Lealta à Arpégène.
Depuis l'annonce du mariage du Prince-Evêque hier après-midi, une foule conséquente s'est amassée devant les portes du Palais Episcopal, que les troupes du Prince-Evêque ont tenté de disperser violemment.
Sans qu'on sache bien quelle est la cause d'un tel émoi dans une population où le mariage entre deux personnes de même sexe n'a jusqu'ici jamais posé problème, le conseil diocésain a annoncé être prêt à rassembler les représentants du clergé, de la noblesse et du peuple arpéginois dans de grands Etats Généraux, dimanche, pour chercher une issue aux violences.
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Le premier numéro des Chroniques de Mars, en kiosque ce mardi 1er mars 2022 !
Les Chroniques de Mars : un nouveau journal pour documenter la géopolitique des Bastionautes : les mobilisations, les révoltes, les émeutes, les révolutions et leur répression.
Pour comprendre notre temps, son histoire et ses enjeux.
Les Chroniques de Mars aspirent à rendre compte de l’actualité comme de l’histoire, des révolutions et des guerres d’hier et d’aujourd’hui. Parce que le monde ne cesse jamais de bouger...
Dans leur premier numéro, les Chroniques de Mars reviennent sur la guerre qui oppose Obert et Arpégène.
**GUERRE ÉQUINE, UNE VENGEANCE AU GOÛT AMER**Rappelons les faits : tard le 9 février, le Conseil diocésain d'Arpégène a publié un communiqué à charge contre la République sérénissime d'Obert, accusée d'avoir volé puis tué le cheval du Prince-Evêque, véritable mascotte arpéginoise. Sans aucune tentative de négociation préalable, le Conseil diocésain a annoncé déclarer la guerre à la République sérénissime, faisant appel aux volontaires pour assister son armée.
Dans les jours qui suivirent, les différentes nations liées stratégiquement à Arpégène ou Obert ont fait connaître leur position, préférant une neutralité polie dans un conflit probablement jugé trop superflu. C'est ainsi au nom de la sauvegarde de la Ligue Barcellique que le duc d'Artagnia a déclaré sa neutralité officielle, bien que se disant prêt à envoyer des mercenaires au plus offrant. On notera que dans les troupes qui ont été envoyées en assistance des armées d'Arpégène se trouvait l'héritier du trône d'Artagnia, une présence importante, pouvant signifier un léger penchant diplomatique pour le camp du Prince-Evêque. Le Conseil diocésain d'Arpégène a aussi annoncé disposer d'un soutien moral et matériel de Fourbi, bien que nous n'ayions pas eu la possibilité de vérifier ces affirmations.
Dans ce contexte, les deux nations se sont préparées à la guerre, multipliant les provocations, notamment autour du nom du fleuve les séparant ou encore de leur statut vis-à-vis de la papesse. Obert a déploré une hostilité ouverte de la papesse à leur égard, information qu'Arpégène n'a pas démenti, prétendant même avoir tout fait pour calmer les velléités d'excommunication de la tête de la religion maréniste.
C'est enfin hier soir, après plusieurs semaines de préparation, que le conflit s'est dénoué après une violente bataille.
N'eût été pour le soutien des mercenaires d'Artagnia, Arpégène aurait été bien à la peine dans ce combat : les troupes du Prince-Evêque, mal entraînées, ralenties par la traversée du fleuve, ont fait face à une résistance acharnée des soldats obertiens, qui ont provoqué la perte de près de la moitié de leurs effectifs.
Ainsi, si la victoire est bien revenue, finalement, au camp arpéginois, grâce au professionnalisme implacable des troupes d'Artagnia, dirigées par l'héritier du trône, c'est une victoire amère pour le Prince-Evêque dont la puissance militaire va devoir sérieusement s'améliorer s'il ne veut pas devenir dépendant de l'aide de mercenaires.
Côté obertien, la défaite n'est pas si terrible. La défense du fleuve a fait ses preuves et la fureur arpéginoise a été contenue ; on n'a eu à céder que sur le nom du fleuve, soumis à la culture arpéginoise. Si les pertes humaines sont lourdes, c'est davantage la situation diplomatique et économique qui blesse. Obert n'a en effet pas les moyens de mener de guerres coûteuses, encore moins de se payer des mercenaires. Il va donc s'agir de restaurer sa réputation diplomatique en tentant de se réconcilier avec le Prince-Evêque, une direction immédiatement suivie par Obert qui annoncé souhaiter rencontrer le Prince-Evêque lors d'un sommet à Artagnia, finalement grande vainqueure du jeu.